29 septembre 2006

CHOOSE ABSTINENCE


Un grand merci a nos envoyes speciaux a Cincinatti.

Marc

OPERA TRIP 2 : SOPHIE’S CHOICE & 9 PARTS OF DESIRE

Bonjour,


Voici le 2nd épisode de ma série de pestacles « que je vais me faire et que ça va être trop bien » aux EtatsUstates d’Américains par heure.

Au Programme :


- SOPHIE’S CHOICE -


http://www.dc-opera.org/ourseason/sophieschoice.asp
‘Credi soir
Protagonistes : Madame 90% copie conforme, i.e. Pernilla (that’s nasty !) and me




Alors cet opéra est une adaptation du film éponyme avec Meryl Streep, d’Alan Pakula (1982), qui est lui-même une adaptation du livre de William Styron. J’insiste bien sur le fait que l’opéra est une adaptation du film et pas du livre, car j’ai retrouvé beaucoup beaucoup d’éléments cinématographiques. C’est vraiment un opéra moderne, « a company premiere », du coup je ne savais pas à quelle sauce j’allais être mangé…

Résultat… C’est particulier, faut le voir une fois dans sa vie, ça c’est sûr, mais je n’irai pas tous les jours. D’abord, c’est mis en scène comme au ciné, à travers des flash-back qui ne sont pas faciles à reproduire sur scène… Ensuite, j’avais l’impression d’entendre de la musique de film… Il n’y avait pas d’air, un truc qu’on fredonne après coup, c’était juste de la musique d’ambiance qui ne donne que très très peu de frissons. Et enfin, et c’est l’élément le plus bizarre je trouve, pas d’air dans les chants non plus. On pourrait comparer les chanteurs à des rappeurs d’opéra !

Genre les parole sont culculs aussi, c’est « Ah je me demande bien quelle heure il est, as-tu l’heure mon cher ami ? » « Tu fais chier vas t’acheter une montre » etc. mais prononcées à la façon opéra. Ça fait bizarre !


Donc j’ai un peu bloqué les 20 premières minutes puis après on s’y fait, surtout qu’il y quand eu 4-5 très très beaux passages, notamment bien évidemment celui ou Sophie arrivant à Auschwitz doit choisir entre son fils et sa fille, ouah, dur… et très bien mis en scène avec la soprano qui hurle sur scène … Silence dans la salle …


En gros, l’histoire c’est ça. On est en 1947 et Sophie a réussi à survivre à Auschwitz. Elle refait sa vie à New-York avec un mec qui s’averre être complètement schizo. On la voit donc dans plusieurs situations de la vie quotidienne mais qui vont lui rappeler des éléments de son passé, d’où les flash-back. Ces retours en arrière sont souvent les meilleurs moments d’ailleurs. Et on apprend petit à petit qu’elle est partie à Auschwitz avec ses enfants, et qu’en arrivant elle a reçu « une faveur » puisque l’officier lui a laissé le choix entre un de ces 2 enfants… Puis elle survit au camp grâce à ses compétences de traductrices. En fricotant avec un officier, elle réussit à faire libérer son fils qui part dans les jeunesses hitlérienne mais qu’elle ne reverra plus jamais. Tout ceci l’a forcément un peu perturbée, donc elle ne finit pas super et ne vit pas vieille dirons nous.


Oh et encore une fois big merci mon l’entreprise car je ne sais pas dire autrement que on avait des places de bâtards !!! Voilà (la croix rouge) :

Le genre de place que je ne pourrais pas m’offrir avant quelques années puisque cela frise avec les deux cents dol la place (je l’écris ainsi pour pas que Madame Pernilla comprenne, ce n’est pas très gentleman sinon !).






- NINE PARTS OF DESIRE -


(Final dress rehearsal = répète générale)
http://www.arenastage.org/season/06-07/nine-parts-of-desire/
Jeudi soir
Protagonistes : Ana, femme mariée, pas touche (moi Tarzan, toi Jane) et bibi




C’est la troisième fois de suite que je vais voir une représentation sans savoir trop où je mets les pieds. Du coup là j’harangue tout le monde pour aller voir « une comédie musicale marrante à l’Arena Stage (la même que la première fois, celle qui est en rond) », finalement la représentation était une sorte de monologue terriblement réel et triste sur un panel de femmes en Irak aujourd’hui, et ceci dans une annexe de l’Arena Stage… ! Pierre, spécialiste.


Je crois que la 1ère chose qui s’est imposée à moi comme à Ana : le spectacle le plus improbable de voir au EtatsUstates !!! Vraiment, c’était le contraire du manichéisme, de la prise de position mickey et du happy end américain. Perso, j’étais même été (en tant que Français plutôt habitué à avoir des débats d’opinion assez poussés) plutôt sidéré par la qualité de la réflexion, la diversité des points de vue et la capacité de l’actrice à pénétrer et transcrire des personnages simples, réels et profonds. Il est impossible que cette personne soit américaine, trop ouverte ! D’ailleurs j’tente de chopper son e-mail, je veux la féliciter.


Le thème donc était cette seule personne sur scène entrant dans la peau de plusieurs femmes irakiennes, de différentes couches sociales, métiers, ayant des expériences différentes (on en a compté 7-8 avec Ana, mais il devrait y en avoir 9 vue le titre). Sa force : très profonde, elle m’a bluffé. Et donc elle raconte alternativement la vie sous bombes vue par une artiste, une enfant, une vieille dame, la vie avec Sadam, ses exactions, les disparitions de proches, etc.



***


Encore dans les remarques d’ordre générale, toujours pas de sonnette avant le pestacle, pour la reprise après l’intermission (mon nouveau mot). Pas de tip pour les ouvreuses, des programmes gratuits, pas beaucoup d’applaudissements à la fin. Mais tout ça c’est déjà dit, juste que c’est bizarre.

Si aussi, pour Sophie’s Choice la moyenne d’age de la salle était folle, genre que des têtes grises, blanches ou sans cheveux. Et vu les fringues, on avait une sacrée petite brochette de multimillionnaires dans la salle. L’opéra est encore moins « populaire » ici qu’en France.


Voilou
Changez pas, restez les mêmes
Pierre.com






INCOMPREHENSION CULTURELLE

Je viens de vivre une de ces incompréhensions culturelles qui me font vite perdre ma patience. Dès fois on a envie de tout brûler, alors je fais chauffer le clavier d’ordi.

Sentiment du moment :


Bon la situation Ramzy quelle est-elle ?

Je suis à la caisse du ***** de CVS (encore énervé, d’où les étoiles), m’apprêtant à payer par carte ma cargaison de produits de beauté quand la cashier, d’origine ‘pas américaine’ (quand s’entende bien ce détail à son importance pour la suite), me pose la traditionnelle question qui n’a aucun sens pour moi :

« credit ou debit ? »


Oui car quand on paye aux US par carte, il faut choisir, t’es soit débit, soit crédit. C’est un peu comme dans les chansons paillardes, t’es à bâbord ou t’es à tribord, mais tu dois choisir. J’ai beau demander la différence à chaque fois, personne ne semble capable de formuler une explication cohérente et intelligible.

Je réponds donc comme d’habitude

« I don’t care »

Bon je slip ma carte, je tape on code et la cashier me demande

« Do you want your cash back ? »

Cette question n’a a priori aucun sens puisque d’abord je paye par carte, et dans tous les cas, je voudrais mon cash back…

« I don’t get, what you mean…»

Elle me répond alors en montrant le petit écran :

« Choose your amount »

Je vois donc un écran avec marqué $5, $10, $15, $20, other…

« I mean, what shall I do ? I just want to pay with a credit card…


Mon quotat de patience est éteint, car en plus d’être moche, vulgaire et baragouinant un anglais incompréhensible, elle n’était pas polie. Et mon papa me disait toujours quand j’étais petit « sois polie si t’es pas jolie ».

« donc baragouinage que je ne comprends pas » en guise de réponse. Elle prend ma carte, la re-slip, et cette fois-ci je dois signer le petit écran… Je m’execute mais là elle me dit :

« So you chose the debit right ? »


J’explose :

« Really what is your problem ? Is it so complicated to pay here ? Ptain ” (<= passe très bien le ‘tain, personne capte).

Et là elle me sort un chapelet de conneries mystico-merdiques que l’on trouve dans tous les mauvais films américains :

There is no problem Sir, I have the situation under control, do not worry, I take care of it… » ou équivalent.


Moué bon 10 minutes pour payer et je ne sais toujours pas la différence entre ‘debit’ et ‘credit’. La prochaine fois je répondrai ‘the simplest way please’…


Heureusement ma tendre Jovana qui semble avoir compris le système (toujours se méfier des femmes quand cela touche à l’argent néanmoins…) a tenté une explication qui pour une fois me satisfait.

Alors pour votre gouverne chers ignares (j’aime mépriser les gens), sachez que ‘debit’, c’est l’truc normal, européens, tu payes, t’es débité, rien de bien compliqué… Par contre ‘credit’, c’est une sorte de mini crédit à la conso puisque t’es débité plus tard, mais en échange tu payes des fees, certes pas élevés, mais c’est une question de principe, j’aurais aimé savoir avant.

Dans un cas, il faut taper son code, dans l’autre il faut signer, mais j’ai oublié lequel est lequel…


Voilà un instantané de notre daily life

Pierre.com






28 septembre 2006

NIGHT PATROL TO TARGET

Sujet : La consommation des ménages aux Etats-Unis dans la mondialisation.

De tout temps, l'Homme a toujours aimé consommé des produits pour produire et se reproduire. Les ménages Américains n'échappent pas à la règle à la veille du XXIème siècle. Comme ils aiment manger, ils consomment beaucoup. Et comme ils consomment beaucoup, ils sont gros. Néanmoins, il est important de s'attarder sur les modes d'approvisionnement des ménages états-uniens pour savoir comment ils font pour être comme ils sont. Comment la société fait-elle pour engraisser le ménage de base? Pour cela, nous verrons, au travers du laboratoire in situ qu'est le supermarché Target, que les US prête une très grosse importance aux fêtes locales, et que donc ils trouvent là le moyen de manger (I) tout en s'autorisant une consommation de produits douteux parfois pas toujours très bon pour la santé (II) mais bon, ca rend les gens heureux, alors pourquoi pas (III).

I. L'importance des fêtes aux Etats-Unis.
Aujourd'hui, nous sommes le 28 septembre. Le 31 octobre, le pays fêtera Halloween, le truc qui prend pas en France. A plus d'un mois de l'échéance, il est temps de commencer à faire ses petites réserves, comme les écureuils qu'ils détestent tous tant. Donc, il faut les déguisements pour les petits (très mignon au passage)...


...mais aussi pour les grands...

...et pour le foyer aussi. C'est la fête.

Halloween, c'est aussi les bonbons, surtout. Il faut les stocker et les distribuer aux petits enfants pour qu'ils prennent des forces pour leur croissance.


Le King Size "Hershey Kiss"

Les petits sots pour mettre les précieuses friandises récupérées lors du grand porte à porte du 31/10


Il est donc facile de jouer le jeu. Pour ceux qui n'aiment pas la Halloween, il est aussi possible de commencer à préparer la Noël. Oui, 3 mois avant, ci possible.



II. La consommation au quotidien.
Force il est de constater que en Amerique il y a des produits pas comme en France. Commençons donc le tour d'horizon.

1. Produits non comestibles.

Des parfums qui font sentir comme les chanteuses

Des combinaisons chelou. J'ai toujours pas compris à quoi ça servait.

La protège dent pour le petit qui a des bagues et qui veut devenir quaterback de la NFL ou catcheur de la WWF.

Et des jupes pour la petite pour ressembler à Paris Hilton

Des bonnes cartes de baseball. A importer en France version foot.

2. Produits comestibles.

Des médicaments en libre service. Le Tylenol...

Des pillules pour les enfants

Boissons énergisantes (illégal en France)

Produits dopants (illégal en France)

Des petites canettes de Coca bon trip

III. Un peuple épanoui.


A bientot pour de nouvelles aventures!

Marc

FIELD TRIP : WHITE HOUSE part 2

Amis lecteurs bonjour,

Voici pour vous la suite des aventures palpitantes de Pierre et Marc au pays de l'Oncle Sam. Resume de l'episode precedent : nos deux comperes s'appretaient a penetrer le temple du pouvoir americain, la Maison Blanche.

Aujourd'hui, donc, la maitresse nous a emmene a la Maison Blanche. Pour cela, elle nous a demande de bien nous habiller, pas de jeans, pas de T shirt, rien de tout ca.
Alors, moi, j'ai mis mon joli costume a rayures que j'ai achete pour l'AIPM au Printemps. Classe. La maitresse nous avait bien tous mis en garde d'arriver les mains dans les poches, parce que depuis le 11 septembre, les choses ne sont plus vraiment comme avant, on l'aura bien compris. A la Maison Blanche, ils ne presentent plus de liste de choses a ne pas apporter, comme dans les avions (armes blanche, arme a feu, grenades), ils font une liste des choses a apporter. A savoir :
- des cles
- un porte feuille
- un telephone portable
- Un ID. Evidemment.

Le reste est interdit. Pour cette raison, il n'y aura pas de photo, l'appareil numerique n'est pas sur la liste.
On est donc arrive a 11h15 a l'entree des visiteurs. La maitresse nous a dit qu'on ne pouvait que visiter la partie Est, l'autre etant reservee au president.
Avoir son passeport et faire partie d'un groupe ne suffit pas pour rentrer. Comme dans Charlie et la chocolaterie, il faut avoir son ticket gagnant, a savoir etre sur LA liste. Pour cela, il faut s'inscrire 6 mois avant, ou alors avoir un mari qui travaille dans les services secret et qui connait des gens, comme celui de la maitresse. Deux agents avec des lunettes de soleil et des petites oreillettes verifient les entrees avec les listes. Une liste pour les citoyens US, une autre pour les ressortissants etrangers. Soit.
Seulement, la liste des etrangers n'avait pas encore ete impimee lorsqu'on est arrive, du coup les francais/suedois/allemands se sont vu refuses l'acces avec un aimable "step aside, please". Les agents ne rigolaient vraiment pas, surtout le plus jeune des 2 qui avaient encore de l'acne. Mais a defaut de s'etre occupe de sa vilaine peau, il avait une oreillette, et faisait tout pour montrer que c'etait lui le chef et que c'etait lui qui commandait. Nous non plus on ne rigolait pas, malgre le ridicule de la situation.
Apres quelques minutes, un autre superieur du boutonneux est arrive et a demande a ce qu'on lui presente nos passeports. Il n'en a verifie que 2 (alors que nous etions 5) dont celui de Pierre. Il a demande a ce que les passeports soient ouverts a la page des visas, ce que tout le monde a fait et il a verifie les noms.
- M.A.I.N.D.... is that you're last name?
- yes
- What about you're first name, is that Paris?
- ... No. It's Pierre.
Sur les visas figurent le nom de la ville d'emisson au dessus du nom de famille. Le prenom est en dessous.

Apres ce controle, l'agent est parti, la tete haute et l'air tres affaire. Nous, on attendait toujours. Nos copains americains et la maitresse etaient deja rentres.
Apres encore quelques minutes, encore un autre agent a oreillette est arrive avec la liste qui allait nous faire rentrer. On allait enfin pouvoir rentrer dans la chocolaterie et rencontrer le grand Willy Wonka.
Deuxieme controle : le detecteur de metaux et les rayons X. Classique, ca devient une habitude.

Et nous voila rentres dans la belle Maison Blanche. On penetre par la East wing. En fait, c'est un peu le musee des horreurs de la demeure. Il y a des photos des presidents presentees par theme. Les presidents et leurs amis etrangers. Les presidents et les associations d'handicapes. Les presidents et leurs animaux de compagnie. President Bush est dans tous les cadres. Il a beaucoup d'amis et les gens autour de lui sont tous tres heureux. Meme son Westie semble l'apprecier.
Cette partie, aussi passionnante qu'elle puisse sembler, ne revele pas forcement la substantifique moelle du monument, parce que, comme dirait Ana, "si c'est pour voir des photos de presidents, je peux aller sur internet".
Alors, apres, on traverse le rez de chaussee. Il y a la bibliotheque, avec plus de 2700 ouvrages sur l'Histoire des Etats-Unis (sic), le salon vermeil et le salon chinois. Il y a aussi les tasses a cafe de Lincoln et les petites cuillers de Nixon. Heirloom stuff. En face, un magnifique portrait de Hillary Clinton et des autres First ladies nous contemplent. Il est tres difficile de decrire ce genre de tableaux, tant le style est different de ce que l'on peut trouver outre Atlantique. Heureusement, par la magie de google image il est possible d'en obtenir une tres fidele reproduction. La qualite du detail laisse reveur et l'artiste Jean-Pierre Croute a vraiment saisi toute la beaute du sujet.


La visite se poursuit a l'etage dans la East Room, une sorte de Versailles miniature en rate. C'est dans cette piece que les corps de Kennedy et Lincoln ont ete pesentes. Un agent a oreillette est la pour assurer la securite du lieu, et repondre aux questions.
Ensuite, on traverse les salons vert, bleu et rouge. D'un gout parfois douteux, ces salons de reception sont bien gardes par un agent a oreillette qui prend en general son travail tres a coeur. Une dame devant nous a voulu toucher les tentures en soie ou polyamide du mur, le petit agent l'a vite remise a sa place. A la difference du gardien de musee francais, Jean-Pierre Oreillette n'est jamais assis sur une petite chaise en plastique dans un coin de salle. Il est debout, au milieu de la piece, bras croises et jambes legerement ecartees, de preference avec un chewing-gum, entre le fauteuil Louis XV et la table Restauration. Une chose est sure, c'est qu'il y a des bouquets magnifiques dans chaque piece et que ca sent tres bon partout.
Enfin, on finit par la State Dining Room utilisee 2 a3 fois par semaine. C'est une salle a manger, avec une table. Et des chaises. Et un lustre. Voila. Le chemin vraiment tres tres bien balise nous mene ensuite dehors, la ou le president donne ses conferences de presse, puis vers la sortie, juste a cote de tous les manifestants anti-Bush (cf photo dans un autre article).

Ce qui est bien c'est que le parcours fort bien balise est rassurant pour les visiteurs agoraphobes et que les nombreux agents a oreillette (une quinzaine sur tout le parcours) sont toujours pret a aider les visiteurs perdus, donc recalcitrants, a trouver la sortie. Ils repondent aussi aux questions.
On finit la visite en passant devant le check point des services secret. Ils sont facilement reconnaissables parce que tout de noir vetus. Et comme le Port Salut, c'est ecrit dessus, tres gros en blanc dans le dos "POLICE SECRET SERVICE". Parfois, on se croirait en Union Sovietique ici. Le mari de la maitresse fait ca comme metier, elle nous l'a encore rappele hier. Ils ont des sortes de combinaisons noires avec des poches partout, comme un gilet de pecheur mais version integrale, et l'attirail qui va avec : le pistolet a la cuisse, la mitraillette en bandouliere, le gilet par-balle, et l'oreillette bien sur. Eux, ils rigolent encore moins que le boutonneux de l'entree principal. Passez-moi l'expression, mais si quelqu'un a un jour invente le dicton "se branler la nouille", c'est tres certainement les services secrets de la Maison Blanche. La population fortement majoritaire des environs se composant exclusivement d'ecureuils et de moineaux, leur mission ferait d'avantage penser a celle de gardes champetre/botaniste/militant pour Greenpeace qu'a celle d'agent secret.
On n'a pas vu les jardiniers a oreillette, ni les snipers malheureusement.

Encore une journee placee sous le signe de la bonne humeur et de la franche rigolade.

A bientot pour de nouvelles aventures.
Marc

PS : Il n'y a pas d'accents en raison du clavier Americain sur lequel je tape.

27 septembre 2006

FIELD TRIP : WHITE HOUSE part 1

Ami lecteur bonjour,

Cette semaine, la maîtresse a encore voulu nous faire plaisir et a organisé plein de sorties intéressantes.
On a commencé la semaine lundi avec une sorte d'entretien collectif au National Press Club, un endroit où il est important de procrastiner, avec son vice président. L'entretien se voulait très informel, dixit l'intervenant, à tel point qu'il nous a accueillis autour d'une table et qu'il nous parlait en mangeant un sandwich au thon et des chips. Il était 11h20.
En fait, "accueillis" n'est pas vraiment le bon terme, parce que c'est la maîtresse qui lui a payé son sandwich au thon. Après, on est tous allé manger ensemble, elle nous a payés la déjeuner. Elle est riche, c'est normal, son mari est dans les services secrets. Elle nous le répète tous les jours.

L'après-midi, on est allé sur les traces de President Bush Jr. Afin de mieux préparer la visite de demain, la maîtresse nous a tous emmenés au visitor centor de la Maison Blanche, où un mec pas intéressant nous a parlé pendant 45 min de choses.

Président en carton (rires étouffés)

Votre serviteur, Jessica de l'Alabama (qui est amoureuse de nous), Piero de Saintes

La classe très attentive et le guide

Mardi, donc hier, journée surchargée. A commencer le matin par une conférence au National Press Club, toujours, de Madeleine Albright. Elle force le respect, elle dit des choses censées, comme tous les démocrates rencontrés jusqu'à présent. Les autres aussi, mais un peu moins quand même. Plein de gens ont posé avec elle pour la photo souvenir, mais je ne mange personnellement pas de ce pain là.
L'après-midi, retour à l'école pour écouter LE spécialiste en matière de terrorisme de CNN, à savoir Peter Bergen (www.peterbergen.com), une sorte de croisement entre Jean-Pierre Bellâtre et Francis le Spécialiste. Le mec envoie aussi grave, il a notamment rencontré Bin Laden, oui, c'est comme ça qu'on dit ici, en 97, avant qu'il soit une star.
Malgré son accent british fort sympathique, il a eu quelques difficultés à se faire comprendre de la communauté étrangère lorsqu'il a expliqué que toutes les menaces terroristes venaient obligatoirement d'Europe et que les US sont un modèle d'intégration des populations immigrés.


Demain on va à la Maison Blanche. On va encore bien rigoler.

Rien à voir, mais les bananes sont toujours aussi drôles. Elles aussi.




Marc

24 septembre 2006

LA VIE AU CAMPUS II

Bonjour très Chère Audience,


Ui ui déjà de retour, je n’avais pas tout à fait fini la dernière fois. Et puis ce mois passé à Wash est un moment charnière, on passe du rire au larme assez facilement. Du coup, pleins d’événements à raconter. Même si tout est parfait et qu’il n’y a aucune raison de se plaindre, il y a quelque chose de bizarre dans ce « tournant ». La preuve, moi qui ai besoin de 8h de sommeil sinon je vois double la journée, ça fait 2 semaines qu’un petit 3h – 8h me convient parfaitement, je pète la forme, j’ai l’impression d’être sous exta en permanence, et en même temps je sens que je suis à fleur de peau. Moi j’dis le seul responsable de tout ça, c’est la bouff, on est drogué à l’insu de not’ plein gré.

Bon ça sert à rien, mais j’ai besoin de faire un tirade : MARRE DU COCA, MARRE DU PANE, MARRE DES STEAKS, MARRE DES SUBWAYS, MARRE DE LA CRAP FOOOOOD. Je ne sais pas qui je reverrai en 1er en rentrant en France, mais je préviens dès maintenant, je veux le 1er jour une escalope de n’importe quoi avec des haricots vert, ensuite des épinards à la crème. Le 2ème jour, une raclette et un steak tartare et le 3ème jour une galette bretonne. Merci à tous de m’aider à atteindre cet objectif. Le 1er qui me présente une pizza, ce n’est plus mon copain.



Marianne mon amie Marianne, mon bon pot’ (cf article précédent), est pourtant bien ma compagne d’infortune ici. Le sexe opposé nous pose quelques problèmes, alors on s’caline comme des gosses. Ce week-end ce trait culturel m’a encore plus sauté aux yeux que d’habitude, nous sommes, nous français, incroyablement plus tactile. Déjà au naturel, la bise le matin, le câlin de réconfort, et l’attitude générale. Mais que dire quand notre ami commun, not’ pot’ alcool, se joint à nous. La dernière soirée était si mignonne, ambiance on s’aime, on est bien ensemble alors on fait des câlins, pas le « big bear hug » americain déguelasse, un vrai câlin français ! Nous avons fermement décidé hier soir à la soirée à 2h du mat (cherchez l’intrus) que nous allons tenter d’imposer la bise à la française sur tout le Tenley Campus. Ça va être tendu, ça s’travaille au corps les trucs comme ça, on verra.




A propos de cette soirée… Se profilait à l’horizon de dredi soir une vraie soirée ricaine avec tous les ingrédients : une maison dans la suburb, une piscine, de le alcohol, des américains en dessous de 21 ans, un squattage en règle chez un inconnu, des mini-skirts bearly legal, blink 182, etc. La soirée fut pour ma part bonne sans casser 3 pattes à un canard par contre les autres français/allemands ont donner un sens au mot dégénérescence ! En fait on est tous arrivé les bras remplis du sain liquide, mais tout le monde avait oublié de prendre du soft, ah ah. Du coup, c’était « on the rock », de quoi déboucher la tuyauterie pur un moment. En fait je me suis occupé pendant une tit heure d’une française, dont je tairais le nom, mais qui s’est vaillamment purgée et qui avait je crois besoin de marcher … beaucoup. Et quand je suis revenu, tout le monde était transformé. Nous nommerons Charles-Edouard un français qui est venu nous hurler dans les oreilles qu’on était plus ou moins amis pour la vie et qu’il fallait s’amuser et boire, que c’était ça le sens de la vraie vie. Après 2-3 secouages en règle et tapage de main dans l’dos, genre « j’suis sincère quand j’dis ça », j’ai constaté que la situation était plus ou moins la même pour pas mal de monde (Charles-Edouard, ton ex-colloc t’a contaminé). Hahein… il est temps de rentrer.



Je ne m’étendrais pas une nouvelle fois sur les frasques de not’ bon pote Lina pour la soirée de Samedi soir… Et pourtant elles ont été nombreuses… Je n’avais encore jamais vu quelqu'un avec un tel regard ovin. Elle vend du rêve en barre, vraiment. Du coup le contraste entre Lina et Pernilla était saisissant ! La preuve.

Je ne m’étant donc pas, mais un petit roman photo ne peut que vous apporter du bonheur par pack de 12 :

Mes nouveaux amis allemands : Lauren, Jonathan un suédois, Jonathan et bibi

Mais Lina quoi, pose toi et réfléchis stp !

Je ne sais pas si j'ai deja fait les présentations, c'est Kai, mon pote allemand aussi

Bis


Hé j’suis en train de taper à l’ordi sans regarder le clavier, OUAH la classe. Bref.


Force est donc de constater que le groupe Fall 2006 de Wash est un groupe de sortie avant tout et moins un groupe de voyage. J’suis mauvais langue il reste 3 mois, mais j’ai beaucoup de plaisir à sortir le soir ici.



Notre maîtresse était bof contente lorsqu’elle nous a rendu notre 1er devoir… Ici le journalisme c’est le fait et le fait, qui quand pourquoi ou comment ? Pas de place pour défendre un point de vu, être ironique ou mieux encore cynique. C’est terrible je me rend compte que je ne peux pas écrire un truc sérieux sans être justement soit ironique, soit cynique, et en fait depuis toujours, mais en France ça passait bien. ‘Tain ça va être dur de s’adapter, m’enfin c’est pas comme si on avait beaucoup de boulot non plus. Nous devons donc tous réécrire notre énorme article de 400 mots sur le 11 septembre.



Au fil de nos sorties/field trips, etc. nous avons remarqué avec mon ami Marc, l’étonnante propension des américains à faire des grimaces, à théâtraliser le quotidien à coup d’applaudissement aussi impromptu qu’improbables, et à toute sortes de mimiques corporelles ou non. La reine restant quand même bien Marie Katryn Oakley, la chef(taine) des étudiants étrangers, qui a la plus grande bouche du monde. C’est très perturbant, on se demande toujours quand ils vont enfin s’arrêter, mais non, ils n’ont de sesk de gesticuler. Ils me fatiguent mais c’est parfois mythique à regarder tout de même.



De nombreux étudiants étrangers ont ralliés le camp des nerds ricain qui passent leur vie sur face book, une sorte de Friendset pour les étudiants ricains si j’ai bien compris. Je m’interroge donc : mon malicieux colloc se ralliant à un truc de ressemble de près comme de loin à un truc pour geek… ? Sauf que voilà aussi ce que l’on peut trouver aussi sur facebook. Peuvent rien faire sans que cela soit extrem ici.

Jessica, une copine de classe toute sage normalement

Jenni, vous la connaissez maintenant



Bon je me sens investi d’une mission depuis quelques semaines. Pour ceux que je n’ai pas encore soulé avec, vous vous devez d’écouter l’album fraîchement sorti de Lily Allen, cette femme est belle, formidable, c’est une vraie peste qui chante comme une déesse des chansons chaudes groove/raggae/blues/rap aux paroles infiniment simples et touchantes. Ecouter ses chansons rend beau, heureux et fait perdre du poids (je dois pouvoir toucher tout le monde avec ces 3 trucs). Par contre je l’ai fort mauvaise puisque je suis un peu pionnier dans sa découverte (…bogoss) au c’est au moment où je pars qu’elle explose et qu’elle décide de faire une tournée en Europe. Bref, allez y c’est de la fraîcheur en barre. Oh et comme par hasard ces chansons les plus belles sont aussi les plus difficiles à trouver (pas sur l’album, je recommande donc chaudement « Sunday morning », n’est ce pas princesse, « oh my god » et « naive »).

Oui je suis chroniqueur professionnel aussi



Voilou

RDV dans quelques jours histoire de faire le pleins de ragots

Enjoy

Take care tout ça tout ça.


Pierre.com