EPILOGUE

Amis lecteurs bonjour,

Le semestre a touché à sa fin la semaine dernière. Et comme en Amérique il est important d'avoir des traces de ses "achievements" pour en parler à ses petits amis, l'université avait organisé une remise de diplôme pour les étudiants étrangers, afin que, eux aussi, vivent l'émotion de la graduation... Alors, notre meilleure pote du semestre, Katie Oakley et sa grande bouche, est venue nous faire un petit discours pour nous dire à quel point elle nous aimait et elle allait nous regretter.
Après quoi, le doyen, celui dont la raie commence au dessus de son oreille gauche, est encore venu nous parler. La première fois, il avait pris la parole dans l'Eglise a côté de l'école en septembre pour le discours de bienvenu. Ca avait duré très longtemps. Cette fois-ci, il expliquait à quel point il était important pour les US d'avoir des étudiants étrangers afin "de montrer à la terre entière que les Etats-Unis ne pensent pas comme Bush". Tout le monde a applaudi, personne du faculty n'a semblé choqué par de tels propos politique au sein d'une université. Il a aussi expliqué qu'il aimait particulièrement les petits français de Nantes parce qu'il y a plusieurs années, ils avaient tenu tête à un groupe d'Américains nous accusant de protectionnisme avec la PAC. Ce à quoi ils leurs auraient fait "mirroir" à leurs hôtes, et cela avait suffi à impressionner le doyen...
Donc après cette belle leçon diplomatique, le staff a eu la bonne idée de nous distribuer nos diplômes un à un, en nous appelant sur l'estrade. C'était long. S'en est suivi un petit pince-fesse comme on dit dans le milieu, dont les américains ont le secret. L'occasion donc de finir sur ce que nous avions commencé quelques mois plus tôt, de la all you can eat free food.


Quelques jours plus tard, l'ambiance s'est avérée beaucoup moins festive alors que le dorm se vidait. Le problème des valises trop lourdes a hanté les nuits de certains. Quand on est arrivé en août, on avait tous était mis au courant qu'il ne fallait pas plus de 2*23kg en soute. Alors moi, en petit malin, j'avais prévu large. Du coup, au retour, c'était au gramme prêt, genre 22 et 24 kg. Normal. Pierre, lui, a dépassé le seuil autorisé par Air France. Techniquement, ils auraient pu refuser tout bonnement de prendre sa valise sur l'avion, en raison de son poids (33kg). Mais par un subtile subterfuge, il a réussi. Jovana aussi a réussi, en payant 25$ d'amende. Désolé.
On a tous embarqué sur l'avion, triste et joyeux, se disant qu'on allait revoir nos petites valises saines et sauves à Roissy.
En fait non. Pour une quelconque raison bien obscure, nos valises n'ont pas pris le même avion que nous, et elles ont été réceptionnées 24h plus tard en France. Autant dire que ceux qui avaient des entretiens... Moi je m'en fichais un peu, j'avais juste le speedo et les runnings a récupérer.

Merci à tous pour votre fidélité et vos nombreux commentaires qui nous ont permis de ne jamais nous éloigner de la ligne éditoriale. Cet article clos officiellement le blog. Nous espérons vous avoir donné le goût de l'Amérique et de ses richesses inexplorées. Nous espérons également que d'autres reprendront le flambeaux avec autant de sérieux, ce n'était pas tout les jours facile de devoir pondre un article, et cela a demandé un paquet d'heures et de patience. C'est officiel, je ne serai jamais journaliste.

PS: En reconnaissance de la qualité de mon travail fourni durant ce semestre, l'Université m'a adressé un courrier me proposant d'être "Student Ambassador" afin de promouvoir le programme dans ma "home school". Il est écrit que le "Student Ambassador Program provides an opportunity for outstanding Washington Semester gradutates like you to talk..." Cette généreuse offre est bien sûr rémunérée $8,00/h avec un maximum de 25h.

Votre dévoué serviteur,
Marc


La vie a désormais repris son cours pour nos 2 aventuriers de l'extrême. Monsieur P. a commencé son stage RH en usine pour une enseigne de cosmétique à dimension internationale. Il passe ses journées entre le 25/12 et le 31/12 à envoyer des mails à ses amis, qui ont la chance de ne pas encore travailler, pour leur dire qu'il s'ennuie. Il passe aussi ses journées à traquer sa recruteuse pour la "dater". Quant à Monsieur M., il prendra début janvier son poste d'auditeur dans un cabinet à dimension internationale égalment, tout en attendant l'arrivée en France d'une certaine américaine. D'ici là, les 2 cherchent un réveillon...