03 novembre 2006

LA "DATE"


" Une date, c'est quand t'y crois ke t'y vas niquer, mais t'y niques pas"
Patrick Abitbol

Vous l'attendiez, nous l'avons méticuleusement travaillée et testée pour toi public, cette fameuse date americaine. Comme nous sommes devoués. Veni, vidi, vici comme dirait nos ancêtres les romains.

En Amérique, quand on veut se trouver un partenaire, il faut se soumettre au difficile exercice de style qu'est la date. C'est pas aussi simple qu'en France.
Par exemple, ici, on peut se dater pendant x semaines, sans être ensemble. Après, il y a l'étape du "going out with the person". Mais ne précipitons pas les choses.
Donc, pour dater quelqu'un c'est très simple, il faut lui demander. Pas besoin d'etre subtil dans ce genre de situation, ici ça ne marche pas.
Une fois le processus de la date en marche, le vrai calvaire de l'homme commence.

Parce qu'il y a 2 axiomes à accepter dans la date :
- C'est aussi bien le gars que la fille qui decide quand cela commence, combien de temps cela dure, et quand cela finit. Normal.
- C'est le mec qui finance toutes les sorties.
Les américains nous ont expliqués qu'on peut dater quelqu'un pendant plusieurs mois, sans pour autant sortir avec. En fait, il s'agit de ne pas s'embrasser en public et de rester très discrets. On est ensemble, sans être ensemble. Néanmoins, les gens doivent savoir qu'on se date.

Pour mieux comprendre, Pierre et Marc adoptent les techniques pédagogiques américaines et invitent le lecteur assidu a intéragir avec les exemples suivant. 4 cas ci-dessous décrivent des situations fictives, mais très proches de la réalite. 4 analyses sont demandées. La question est la suivante :
Ces situations répondent-elles au code deontologique de la date américaine?


Cas 1:
Michael et Katie sont souvent ensemble. Ca se passe bien. Michael n'hésite pas à payer des verres et inviter Katie au restaurant, ils passent de bons moments ensemble. Seuls, ils sont comme un vrai petit couple, mais en société, ils ne s'affichent pas.
Un jour, Katie repère Josh, un camarade de classe de Michael. Rapidement, elle n'a d'yeux que pour Josh et commence à le fréquenter, de la même manière qu'elle a fréquentée Michael.
Katie et Josh finissent par se dater. Michael se retrouve sur le carreau.


Cas 2:
Pete s'épprend de Britney, sa voisine de palier, ayant de vague ressemblances avec du vécu. Enfin jme comprends. Seulement Britney est un peu effrayée par les méthodes trop européennes de Pete. Une fois de plus jme comprends.
Pete l'invite au restaurant et à l'opéra, lui propose des plans DVD pyjama-popcorn-pled-massage pendant que son gentil colocataire lui laisse la chambre libre. Britney accepte à chaque fois. Mais jamais Britney ne viendra frapper à la porte de Pete pour le voir et passer du temps avec lui. C'est Pete qui prend toujours l'initiative. Ceci dure depuis quelques temps. Pete ne sait plus trop quoi penser de cette situation, qu'il considere completement merdique. Pete force le dialogue, mais est peu confiant sur l'évolution des choses. Britney part ce weekend à NY, sans même le proposer à Pete.


Cas 3:
Mark et Terry s'entendent bien depuis le debut. Le couple est resté discret les premiers jours mais a rapidement officialisé la relation. Ils passent leurs weekends ensemble et se voient presque tous les soirs. Mark a rencontré la soeur de Terry. Le couple part fêter Thanksgiving chez elle dans sa famille; tout s'enchaine très vite.


Cas 4:
Samantha a rencontré Adam à une soirée d'anniversaire. Sept années les séparent. Ils ont accroché et ont échangé leurs coordonnées. C'était en mai. Seulement Adam est sur la côte Ouest et Samantha à l'Est. Ils se sont revus une fois cet été et ont fricoté. Jme comprends. Dernièrement, Adam a proposé à Samantha de venir passer un weekend chez lui sur la côte Ouest, en lui disant qu'il payait pour tout: sortie, restaurant et A/R avion. Samantha a accepteé et est allée prendre sa part de bon temps là-bas...


Solutions:
Cas 1: Katie a bien compris les règles de la date, et si Michael se retrouve le bec dans l'eau, il n'a qu'à s'en prendre à lui meme. La déontologie de la date autorise donc à Katie à agir de la sorte.

Cas 2: Pete et Britney sont dans le schéma on-ne-peut-plus-classique de la date. Il ne porte pas le titre de "boyfriend" pour l'instant, et peut être remercié à tout moment. La période d'essai n'est pas encore terminée. Cela pourrait se rapprocher du malheureux plan fesses non désiré. Courage Pete.

Cas 3: Amérique, terre de contrastes, voici un exemple où les choses tournent trop bien. RAS, Mark et Terry vivent leur relation normalement.

Cas 4: Meme si Samantha se considère comme célibataire, Samantha et Adam se datent. Il n'y a donc rien de choquant dans cette relation, la déontologie de la date est respectée. Cependant, on est un peu borderline dans ce cas.


A la différence de la St Valentin, nous espérons que cette tradition reste cantonnée au territoire américain. Vous êtes libres de laisser vos commentaires dans la boite à idées, nous répondrons volontiers à vos questions, grâce à notre dévouée équipe de consultants.

Prochaine étape, Pierre et Marc s'intéresseront en tant qu'observateurs au "going out" avec des résultats parfois très contrastés.

Cordialement,
Vos serviteurs.

02 novembre 2006

HALLOWEEN


Amis lecteurs bonjour,

Alors hier c'etait Halloween, et Halloween ici c'est LA fete des etudiants. Le principe est simple, on fete les morts en se deguisant en monstre ou en petasse, c'est selon. Je ne comprends pas trop pourquoi. Et on trouve un moyen de manger gratuitement, encore. La non plus, je ne comprends pas. C'est ce qu'on appelle le "trick or treat". Ca revient en fait a menacer la personne en face. "Soit tu nous donnes a manger" (ca s'est treat). "Soit on pourrit ta maison et ta voiture (et ta femme)" (ca s'est l'autre).

Donc pour se plier a la tradition, vos serviteurs ont accepte de se prostituer. Enfin un seul, hein Serge? Jme comprends. Et la tradition ici veut que les etudiants des universites aillent faire le racket des ambassades. Pour faciliter la tache, le gouvernement a eu la bonneidee de regrouper dans un seul lieu toutes les ambassades, c'est pratique du coup, ya moins a marcher. Comme dit precedemment, en Amerique, tous les secteurs d'activite sont regroupes geographiquement, un peu comme a Disneyland, il y a le monde des petits et le monde des pirates. Washington a voulu faire son Epcot Center a lui pour adulte, il y a donc le quartier des ambassades, et il s'appelle Ambassy Row. Voici donc les protagonistes de cette belle immersion culturelle:

De gauche a droite:
-Lina la suedoise en pute
-Jenny la ricaine en Mark Folley (et ses pages) (scandale US, un congressman pedophile)
-Andy le ricain en Thomas la Locomotive
-Teresa l'allemande en secretaire
-Marie en nonne enceinte, qui rafle le prix du costume le plus populaire
-Votre serviteur
-Andrea la bavaroise en bretzel

L'activite est plutot amusante et tres distrayante. Rien que le fait d'aller toquer aux portes de tous ces differents pays pour chercher des bonbons est completement jouissif. Je suis alle en un seul jour dans plus de pays que j'aurai l'occasion de visiter dans toute une vie.

Marie devant l'ambassade de Bulgarie

Ambassade de Tanzanie

Ca s'organise de la maniere suivante: on ne "trick or treat" pas seul, ca fait gros nobod. Il faut etre en groupe, de preference avec des gens bien deguises, mais pas trop non plus, parce qu'il faut quand meme rester la star du groupe. Alors pour les garcons, c'est difficile de se deguiser. Comme ici le second degre n'a pas lieu, il faut eviter le deguisement de Kim Jong-Il (idee du 3eme mec de la classe) ou du moustachu allemand (cf Prince Harry). En revanche, le deguisement des filles est souvent le meme.
C'est simple: Plus on en montre, plus on a de bonbons. Plus on a de bonbons, plus on en mange. Plus on en mange, moins on devrait en montrer. Mais ca elles ont pas encore compris.

L'ambassadeur du Bresil

Ambassade du Bresil

Ambassade du Kenya ou Zimbabwe

Pierre et des ricaines lambda

Ambassade de Guinee Bissao

Alors nous on est arrive, la petite troupe et nos petits sac pour faire nos provisions et passer l'hiver tranquillement. On a croise d'autres groupes, n'hesitant pas a echanger des bonnes info comme:
"Evitez la Tanzanie, ils sont relous, ils donnent un CD-rom sur leur pays" ou encore "Le Mexique c'est trop goleri, ya plein de trucs a bouffer"

General Lina trainant son boule jusqu'a l'ambassade de Croatie

Apres 2 heures de porte a porte, la petite troupe et son General en chef qui avait bien mene la danse pour s'en mettre le plus possible dans les poches sont rentres a la base, les sacs lourds et l'appetit ouvert.

Famille americaine

Une belle tradition, incomparable a la version edulcoree exportee en France. Les filles jouent moins le jeu en France curieusement. Le soir a Georgetown valait le coup d'oeil parait-il, mais votre serviteur avait ses devoirs a faire pour la maitresse. Neanmoins, des photos seront prochainement visibles.

Le butin


Marc

30 octobre 2006

DC FROM THE SKIES







29 octobre 2006

MARINE CORPS MARATHON 10KM : JOUR J


Amis lecteurs bonjour,

Nous voici donc au jour J, frais et pimpant, levé avec les poules pour préparer la course. Le dossard épinglé, la puce à la chaussure et le collant moulaxe. Affuté. Malgré l'absence du gâteau hyper-glucidique à assimilation rapide, j'ai eu la joie de tester la barre Hooah!, et sponsorisé GI Joe à Baghdad. Natalie était mon accompagnatrice personnelle pour l'événement et mon unique et seule supportrice. Pas le droit à l'erreur, donc. Pas de Nevers bis...
On est arrivé sur les lieux au moment du départ de la 2ème vague du marathon. Je n'ai honnêtement jamais vu autant de personnes rassemblées en un seul lieu. Malheureusement du au fameux manque de lucidité d'avant course, je n'ai pas de photos, dû à l'oubli de mon appareil au campus...
Heureusement que mes entraînements avec Peter (Reid) ont porté leurs fruits. La barre Hooah! a fait son travail aussi, aucune fringale pendant la course. Aucun ravito non plus, ils ne m'inspiraient pas confiance. Le ravito de course consistait en des "Jelly Beans", l'équivalent du Dragibus français.
Une course une nouvelle fois impeccablement organisée, des Marines dévoués et un public enchanté, dont la Mamie sur son fauteuil roulant et sa boom box au Mile 4... D'ailleurs ce système de miles est très énervant, ça n'avance pas. 10km = 6,2 miles. Il y avait également des coureurs émouvants, notamment un contingent de Marines mutilés en Irak courant en handisport. Et ce petit gamin de 12 ans qui courait plus vite que moi. Très énervant lui aussi!

Je franchis la ligne d'arrivée en 50'55, temps de la puce, me classant à la 250ème position sur 2696 participants. Le temps me paraît décevant mais je pense avoir couru à une bonne allure, étant donné qu'il m'a bien fallu 2 minutes pour me sortir du bourbier de la ligne de départ.

Au final je suis donc satisfait de ma course, les jambes ont bien suivi et j'ai bien profité du paysage. L'effet pizza n'est pas si horrible que je le pensais.
Cependant, je reste assez dubitatif sur mon classement. En effet, en France, avec un temps similaire, je serai largement dans le ventre mou du classement, si ce n'est dans les choux. Ici, je passe pour un athlète aguerri, un formidable coureur de fonds et peut-être même, devrais-je dire, un héros, tout simplement. On ressent donc le mauvais état de santé générale de la population jusque dans les événements sportifs!
De la même manière, ici quand on finit un 10km, on se voit l'honneur d'être "FINISHER". En Europe, il faut pousser jusqu'au marathon ou à l'Ironman pour porter ce titre... C'est toute la différence dans la philosophie du sport entre ici et la France. Mais ça a l'énorme mérite de booster le moral du sportif et de le pousser à toujours aller plus loin, à mon avis.

Ce genre de manifestation est une grande celebration du sport ou chacun vient relever son propre defi dans une attitude extremement positive. Je m'avance peut etre un peu, mais peut etre cela tient il de l'histoire du pays et de cette philosophie de devoir conquerir des territoires inconnus et de devoir tout construire soi meme. Alors peu importe qu'on soit bon ou pas, l'important est de relever le defi. En France, la mentalite est tout autre. Ce genre de course reste tout de meme le terrain de jeu d'une certaine categorie de la population, fortement entrainee. Il y a meme un leger snobbisme je trouve, dans les rencontres francaises. Ici, absolument pas. C'est ma 2eme course et l'ambiance est toujours aussi bon enfant.


Marc