08 septembre 2006

ADMINISTRATION & Cie

Hey ! Long time no see… Pas de nouvelles, bonne nouvelle ? Ah non j’ne crois pas non !Je me retrouve englué dans l’administration américaine… mais d’une force.

Stars ans stripes 1 – Pauvre petit Pierre sans défense 0
(by the way France 3 – Italie 1 … sans forcer)

Ça commence par mon changement de classe… Mon désormais ex-professeur que nous nommerons Sandy (Kilos… euh non, anonymat pour cause qu’on veut pas être reconduit à la frontière par un police officer) était un peu trop « too many questions » (seuls les intimes comprendront cette allusions), imbus de sa personne, sur-active et donc sur-inefficace mais surtout totalement passionnée et sans recul sur son métier. Après tout ce n’est pas un défaut pourrez-vous penser… Reconsidérons donc la chose ainsi ; voici un petit verbatim de cette indélicate personne commenté par mes soins :
« I will now show you how I read the newspapers, because it takes years to see things like me
" What is the current breaking news ? Yes ! The plane crash ! That is journalism, that’s wonderful, you have to be on the field, know what, when, where, question the families about their feelings, question the neighbours, etc.
hummmm voyons que me dirait la famille… ? Oh oui, c’est génial, c’était ma grand-mère pétée de thunes, j’vais avoir un super héritage !
« Do you know how important journalists are for this world ? »
Euh … docteurs ? Enseignants ? Hommes de justice ? Prêtres (blague, ah) ?
« I want to make this world a better place" quelle belle mission n'est ce pas ?

Bref du bon journalisme à ras les pâquerettes comme ça me dégoute. Ce sont mes 4 derniers mois d’études, j’ai besoin de me faire plaisir. By by !!! BON-JOUR new teacher ! Cette nouvelle maîtresse est très tournée « broadcast ». On a donc fait un workshop sur Final Cut Pro, le logiciel de montage de Mac, ça va me plaire… Enfin en fait, on s’branle un peu la nouille avec elle, ce qui n’est pas pour me déplaire pour une fois, mais le peu qu’on fait, ça envoie pas mal du pâté puisque c’est très tourné film, image, montage, etc.

Oui donc je reprends le file de mon histoire, très compliqué de changer de classe, mais grâce à un subtil trucage et bien évidemment le fameux système de poulies (Copyright Romain), c’est fait. Et la classe est aussi moins badante, voire pas mal en fait. La voilà (cf le doigt) :

(une "copine" de notre classe)

Oui donc ensuite re-engluage dans l’administration ricaine car mon stage est … enfin n’est pas assez … Je crois que je vais laisser la parole à l’administration qui le dit bien mieux que moi :
« Based on the description of your internship in the letter from the Washington Opera, it does not seem like a relevant internship that will give you experience in journalism, so I don't feel that I can authorize you at this time for the internship.”

Moué, bon je n’en suis pas encore sortie de cette bonne blague. J’ai envoyé un super mail américain à grand coup de « Would you prevent me from perform the very internship I targeted for about 6 month and which could really makes me vibrate ? (!)”. Bref, je ne quitterai pas ce stage mais va encore falloir s’user les doigts à écrire des mails et s’expliquer sur une faute que l’on n’a pas commise. MAAARRE.

Ze veux rentrer à la maison, Marc fais moi un câlin, serre moi fort.


Les stages commencent sérieusement à se décanter autour de nous. Au menu donc du consulting de bogoss dans un petite boite qui pète pour Jov, de l’UBS pour Julie, de la NBC pour bibal, du Washington National Opera aussi pour Céline, de la Red Cross pour Claire, éventuellement du Iron & Steel Institute pour Marc … « the backbone of America »… ah non, je crois que cela ne lui plait pas en fait… (Edit : Marc vient de trouver dans un cabinet de consulting Aurora, bogoss). Non mais c’est plutôt bien lancé pour tout le monde… il y a toujours des exceptions bien sûr ! Moi mes premiers pas en entreprise américaine … euh non … 2èmes pas en fait (cf Houston), bref, ils sont plutôt sympa. Je retrouve beaucoup des caractéristiques de Houston mais je suis assez sidéré au quotidien. Je ne sais même pas par ou commencer ma (brillante) narration.

Bon alors, d’abord en ce qui concerne les RH… Ça n’a rien à voir … du tout, je me demande même si ça veut dire la même chose. Genre ma N+1 qui est l’équivalent d’un RRH français passe sa journée à ranger des fichiers dans des dossiers, et à faire des recrutements en carton pour la modique somme de $3000/mois au rythme intensif de 10h-18h avec la précision d’un fonctionnaire le vendredi partant en week-end. Recrutement en carton donc car j’ai fait 3 entretiens avec elle déjà et … elle pose exactement les mêmes questions sans intérêts, avec le même air sans intérêt. C’est fascinant. Par contre, et c’est pour ça que je suis content de faire un stage comme ça, je vois les ricains à l’œuvre, en recrutement quoi. Mythique. Ça doit être ça qu’on appelle les différences culturelles : je pensais que le ricain était du genre à se survendre. Non, au contraire. Le ricain est 100% franc en entretien, ça en devient fort cocasse (OSS 117 si tu m’écoutes). Genre j’ai pu entendre « ah non mais ça, ça ne me plait pas du tout, si je suis pris je ne le ferai pas, je le délèguerai », ou « Je suis assez bordélique, et j’ai du mal à me faire comprendre, on me le dit souvent » mais encore « J’avais pas du tout compris que ce poste c’était ça, je ne sais pas du tout faire ça moi ». Vous comprenez donc que j’ai assez souvent la bouche ouverte et pourquoi j’en raffole. Mais à la suite de ces interventions, que je juge divine, le ricain sait quand même mettre en avant ses points forts, c’est juste qu’il est super franc. En même temps nous latin, on sait toujours tout faire : « Oui Motoshop, je connais tuper bien » « Axess, j’ai grandi avec » « Les tables hauts de bord, j’en ai fait des centaines déjà »… Je m’égards là, donc revenons à nos bisons (on est américains ou on ne l’est pas hein). Les RH à l’américaine sont donc les RH à la française… mais y’a 20 ans. C’est toujours de l’administration du personnel en fait : « oh le vilain petit canard, il a raté un jour de travail, je vais lui ponctionner son salaire, et lui mettre une fessé cul nu, ça lui apprendra ».

Et puis si les ricains sont les maître de la com' de façade (« Hey Guys, how you doing, what’s up et j’en passe »), au boulot, c’est chacun dans son coin et les bisons seront bien gardés (vous vous souvenez les bisons). C’est relou, j’m’embête quoi.

Anyway (très stasunien ça), du grand changement, Delphine a préféré me quitter, très classe de faire ça ainsi. Apparemment c’est tuper compliqué de s’amuser à Ottawa et en même temps d’avoir un copain à Washington. Merci donc d’avoir tout pris et si peu donné. Très chère est donc libre de 2 ans de malheur, ah non « 3 mois de bonheur et 21 mois d’horreur ». Quelle émouvante capacité à refaire le passé, ça me touche. C’est toujours agréable de réaliser que les plus beaux moments de sa vie ont été à sens unique. Sois donc égoïste à souhait désormais, n’oublie de raccrocher un wagon nommé réalité, et de ne pas m’appeler à ce moment là, lorsque tu auras encore besoin de quelqu'un. Hail to the thief.

Enfin petit paragraphe de brèves :

- les toilettes me dérangent beaucoup ici… d’abord parce que sont des toilettes qui laissent voir les pieds et la tête, merci l’intimité du tête à tête entre son caca et soi, et d’autre part parce que la cuvette est complètement remplie d’eau, bah du coup ça flotte… et ça m’perturbe. Quand on fait pipi l’au devient progressivement jaune comme si c’était du sirop. J’suis vraiment traumatisé, vive les chiottes turcs.

- Le transport coûte trèèèès cher, j’suis parti sur un rythme mensuel de $130 de métro/mois. Parisiens pensez-y avant de faire la grève.

- Les écureuils nous font tripper (je parle que des français, les ricains les compare à des rats). C’est con un écureuil, mais c’est jolie et marrant.

- La cantoch’ est dégueu (comment ça déjà dit ? On aura jamais tout au long de ce séjour insister dessus). La preuve :

Bon d'accord, ça c'est pas chez nous, mais cette photo est sur-trippante

- Marc fait tellement chauffer mon nouveau vibro (cf ci-dessous) sur Claire que d’abord je crois qu’elle va s’enflammer et d’autre part y’a plus de piles…. En 2 semaines. Marc, petite participation ?

- J’adore ce décalage horaire, à chaque fois que je fais la fête et que je me couche tard, je me dis toujours la même chose. « quelque part dans mon saint Pays, y’a quelqu’un qui se lève et ça m’rend heureux » (c’est con un mec hein).


Enfin petit condensé de photos que je ne peux caler au dessus mais qui me font plaisir :



Au Zoo (prononcer 'Zou') bien évidemment

'Les bons point d'eau ricains'


Notre idole du moment, Scarlett je t'aime d'amour (Pierre, c'est TON idole, not mine...)


Jean-Pierre Classe

Marie-Christine Chaudière

See you Nexquick

Pierre.com

07 septembre 2006

LA CAFET DU CAMPUS

Amis lecteurs bonjour,

Pour changer, il est temps de reparler un peu du Dieu nourriture. On vous a presenté la cafet qui est sur notre campus, mais on n'a pas parlé de celle qui est sur le campus principal, là où tous les freshmen/sophomore/junior (bac +1, 2 et 3) bouffent.
On y trouve donc une large sélection de plats chauds et froids, salades et sauces pour les agrémenter. Un stand pizza se tient également à disposition des étudiants, sans oublier le stand "cuisine du monde". Aujourd'hui, un plat d'houmos et des artichauts au curry. Des rafraîchissements sont disponibles à tout moment du repas, ils sont faciles à trouver. Jus de fruit, root beer, coke, diet coke, cherry coke, lait et autres sauront accompagner le manger.




Pour les petits gourmands qui ont encore faim apres ces délicieux plats, il est toujours possible de finir sur une touche sucrée : glaces, gâteaux, sirops et coulis, cookies, puddings et fruit jelly sont également à volonté au menu. Il est aussi possible de manger des fruits. Néanmoins, pour les petits malins qui souhaitent finir sur une bonne peche juteuse, le parcours est encore semé d'embuches. Il faut d'abord bien les chercher, ils sont tout au fonds du self; quand ils y sont. Mais attention, les fruits ne sont pas propres à la consommation, il faut encore les laisser mûrir 3 jours avant d'avoir quelque chose de correct. Il est donc préférable d'apporter ses propres fruits gentiment subtilisés 72h plus tôt pour les consommer sur les lieux du crime. Le stand glace est toujours là sinon.


L'autre soir, un étudiant français a trouvé une sauterelle dans sa salade. Il est donc allé voir le manager de la cafétéria pour avoir des explications. En dédommagement, cet étudiant vient de se voir accordé une semaine de repas gratuit à la cafétéria, pour un criquet. Les repas coûtent chacun 11$.

A venir, la découverte du Fitness Center, des tapis roulants, des rameurs, des kilos de fonte à soulever et des gros mickeys qui se regardent avec devant les miroirs et du petit appareil qui prend la tension et rythme cardiaque.


Je laisse la main à Monsieur Pierre pour raconter le field trip d'hier au National Press Club. La maîtresse nous a dit que ça serait une bonne idée de s'inscrire pour rencontrer des gens connus dans le milieu et commencer le networking, et qu'en plus de ca, avec la "membership card", on avait free tacos on Fridays. Seuls les americains se sont inscrits.
Je ne dévoile pas tout et laisse ça à mon nouveau camarade de classe. Oui, il travaillait trop dans l'autre, alors il a changé.


Marc

05 septembre 2006

LABOUR DAY WEEKEND IN DC

Amis lecteurs bonjour,

Pardonnez-nous des quelques jours de silence, il y avait beaucoup a faire ici. Donc labour day = jour chome, donc il a fallu occuper le temps. Le projet de weekend a NYC est tombe a l'eau pour cause de climat plus qu'incertain. Ernesto faisait des siennes.


On s'est donc rabattu sur du culturel.


I. Le museum d'Histoire Naturelle

Un enorme musee, mais alors vraiment monstrueux... comme pour les autres musees, on a l'impression que 1 seul jour ne suffit pas, d'ailleurs ca n'a pas suffit. Pas grand chose a dire en fait, ca ressemble quand meme beaucoup a d'autres musees du meme genre, notamment celui de Paris qui n'a pas a en etre jaloux. Les gift shop sont toujours aussi oufs.

Hall principal

T Rex

Diamant de 54 carats de Louis XVI

Et ca ca a rien a voir, mais c'etait la chorale de Mennonites a la sortie du metro.



II. Le musee des horreurs

Beaucoup plus distrayant que le musee d'histoire naturelle, la boutique a touristes downtown offre un panel fantastique de ce qui se fait de mieux aux US.



III. Le Zoo

Le zoo c'etait lundi. C'etait nul aussi. Des animaux en cage, c'est partout pareil. On passe.


Sinon, je tiens a rassurer tous ceux qui s'inquietent quant a la recherche de mon stage, j'avance a grand pas. Cet apres-midi, j'ai eu un entretien pour une agence gouvernementale qui s'occupe des plaintes deposes contre les officiers de police du coin. Principalement pour insultes, et coups et aussi "harassment". La mission serait d'aller chercher des temoignages on the field, et de synthetiser. Il s'agirait egalement d'entrendre les protagonistes dans les locaux de l'agence, dans des salles d'entretien equipees de glaces sans tain. C'est d'ailleurs la dedans qu'on m'a recu. On m'a demande si j'avais eu des differents avec la police (francaise ou americaine). J'ai aussi cru comprendre que les relations entre la MPD et cette agence etaient pour le moins tendues...


Marc