Allez post un peu plus sérieux sur l’essence de cette ville, de cette blessed patrie qui enfante de si jolies mais bien bien joufflus bébés…
Et pour devenir un gros bébé, et c’est en effet un leitmotiv me direz-vous, il faut bien manger. Again ? Bien sûr. Food is like the spirit of this country, its milestones. Elle rythme (de manière soutenue) le quotidien de l’étatsunien (cf les 4 repas par jour). Une journée sans food pour l’étatsunien c’est comme « un bateau qui part sans larguer ses amarres, une paire de ray ban alors qu’il n’y a plus de soleil, une boite de nuit sans son disc jocker, une golf GTI qui n’aurait plus qu’un vitesse… ».
Aux US, il n’y a que se baisser par terre pour ramasser de la nourriture, et ça je trouve ça juste mythique (Mathieu si tu nous écoute). Après la 1ère semaine que nous qualifierons de « découverte », les bonnes résolutions sont à l’œuvre, manger moins (2 repas) et moins (une seule assiette). Pour l’instant je n’arrive toujours à faire mieux : free refill of coca (Washington DC : district of coca (copyright Marianne Debiesse), ice cream, cookies, pizzas, etc.), priez pour moi. Je viens de découvrir l’existence des calories et de toutes ces petites bêtes invisibles, maintenant je les compte, il parait que c’est une maladie commune chez les filles de 15 à 45 ans…
Bon j’ai enfin pu visiter pas mal la ville. Comme dans l’auberge espagnole, j’avais le sentiment, quand je suis arrivé, que cette ville était grande, froide, étrangère tout simplement. Maintenant Washington et moi on est pote ! Je pourrais reconnaître ses quartiers, en expliquer des bribes d’histoire, indiquer un chemin ; et même, et c’est le summum, indiquer un point de la carte si on me dit « à l’angle de E street et de la 16ème » (touché-coulé), ça fait très film d’action, ué j’suis DC maintenant (« euh Jean-Mi tu me mets le rire public n°2 steupl »). Cette ville est très administrative (cf la tronche des « entreprises » du bazaar => association de défense des scarabées déportés dans les fonds de cale des bateaux) mais très belle et très romantique.
C’est un peu une ville grecque ratée (les ricains diraient « would be greek ») et du coup ça en devient touchant. Grecque car les colonnades, le marbre, les styles dorien, corinthien, et chaipubien sont à l’honneur dans beaux bâtiments. Ratée car on ne change pas une culture qui gagne quand même, « America BABY », tout est so huge, hétérogène, contrasté.
Georgetown, le quartier nord ouest de la ville (celui de tous les romans sur Wash), est très particulier. On dirait une ville-décor en carton. Les immeubles sont étonnamment bas et étonnamment unreal, genre un coup de vent et tout tombe, très romantique again mais so not american pour le coup.
Le must, pour toi jeune amoureux, c’est d’aller marcher le long du bassin Tidal menant au Roosevelt mémorial et plus loin au très antique Jefferson mémorial. Ce lieu est typiquement celui dans les films où le jeune WASP emmène la jeune pucelle pour lui faire montrer le plus belle endroit de la ville (qu’on lui a soufflé une heure avant), avant d’entamer le morceau … (de musique bien sûr).
A noter que cette ville a également le plus grande nombre de mémoriaux au mètre carré (plus de 346 par heure). Fait rare et très appréciable qui se doit d’être souligné, tous les musées du centre ville (autour de ce qu’on appelle de mall (rien à voir avec un centre commercial)) sont gratuits. Une sombre affaire de testament et d’héritage... En tout cas, ceux que j’ai vus m’ont beaucoup plu pour l’instant, bien mis en scène, pas trop de monde (oui l’américain ne traîne pas beaucoup dans ces coins là, c’est malfamé dit on ici, et en plus on ne peut pas manger). Dernière visite marquante, le cimetière d’Arlington… c’est grand, c’est la principale chose à retenir. Ah si y’a un mec qui s’appelait Pettigrew …. Bah comme dans Harry Potter quoi ! Ah et puis on ne peux pas faire son jogging dans le cimetière, c’est interdit :
Je crois que nous n’avons pas encore dit un petit mot sur la météo. Ça tient en 3 mots : humide, climatisé et bronchite. Oui il fait 40°C mais il fait surtout 90% d’humidité et ça, ça calme toute velléité sportive (j’fais genre j’en avais). Donc très chaud difficilement supportable mais … magie ! La clim. Cette subtile invention servant à améliorer le confort de l’homme a, je crois, été détourné de son but originel par les ricains. Ma théorie, la mettre le plus bas possible pour cramer des calories (revoilà ces petits acariens) en ne faisant … rien … d’où bronchite. Tout à fait sérieusement perdre 30°C d’un coup en passant un porte, moi ça m’fait tout drôle. C’est le bug de l’an 2000 pour mon pauvre petit corps.
Si vous êtes allé voir sur mon espace msn (http://weshwash.spaces.live.com), vous pourrez retrouver l’ensemble des photos de nos aventures. Et je suis fier de vous annoncer la renaissance du doigt. Après quelques mois d’hibernation pour cause de départ à l’étranger de son saint créateur (copyright Lie-Char 44), nous le remettons d’actualité en cette belle terre d’Amérique. Je rappelle le double objectif de ce rite initiatique : d’abord apparaître sur les photos de la manière la plus improbable, inattendue, et aléatoire possible avec le petit doigt levé tel un micro, et ensuite faire un photo reportage des choses les plus « soooooo americannnnnn » toujours avec ce petit-doigt-micro. Regardez bien, il sera souvent présent.
On a aussi fait nos 1ères sorties dans les bars/boites. Malgré la très forte demande générale (de Romain), je n’ai pas encore assez de matière pour écrire un article sur ces très puritaines américaines qui n’hésite pas mettre la main au panier en guise de « HIIII ! how you doing ? ». D’une exemplarité parfaite, je ne m’aventurerai pas dans de telles situations (courageux mais pas téméraire …. Non … pas folle la guêpe (ça va mieux dans ce cas)), je laisserai ainsi le soin à mon tendre et seulibataire colloc de tester cela pour vous. « LACHE TES COM'S si tu veux qu’Marc il en parle » (prendre la voix de Davina).
Dernière petite chose, Marc et moi rencontrons such a success à propos de … notre porte de chambre. Oui nous avons décidé de la customiser pour bien affirmer notre différence et on nous félicite presque tous les jours. Marc a choisi de mettre un danseur étoile pour revendiquer la part de féminité qui est en lui (AIE arrête tu me fais mal… bon d’accord, je l’ai mis pour lui), nous avons aussi mis la photo de la main sur le cœur, une affiche d’absinthe, l'affiche d'un coq qui attrape un taureau par derrière (France-Espagne si tu nous écoute) et quelques commentaires en français. Ce n’est qu’un début. Proud to be different.
Fair thee well cher public
Pierre.com
PS : Je ne veux pas du danseur etoile sur ma porte. Pierre, les gens croient que tu es gay.
ton coloc